French Funding

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Le 20/06/2025

Quels investisseurs pour ma startup ?

En fonction du stade de développement de votre entreprise les investisseurs susceptibles de venir renforcer vos fonds propres sont différents. Voici un panorama de ces différents investisseurs : Business Angels, plateformes de crowdfunding, fonds d’amorçage, fonds de capital risque.

Les prérequis de la levée de fonds

Nous nous focalisons sur les investisseurs start-up en France car il est très rare qu’un investisseur étranger investisse dans une entreprise française en phase amont amorçage ou risque. Les investisseurs en capital en France peuvent se répartir en plusieurs familles caractérisées par le stade d’avancement de l’entreprise dans laquelle ils peuvent investir.

Typologie-InvestisseursFF

Les investisseurs start-up initiaux

Ce sont les investisseurs start-up qui accompagnent les entrepreneurs dans le capital initial ou dans un tour d’augmentation de capital rapproché de la création de l’entreprise. C’est ce que l’on appelle la « love money » investi par des personnes physiques proche de l’équipe des fondateurs, cercle familial ou amical étendu.

Les investisseurs start-up en amorçage

Ils interviennent généralement dans la phase amont du développement de l’entreprise avant que le CA ne décolle.
Ce sont :

Les Business Angels & Family Offices

Ce sont des investisseurs individuels qui prennent des participations en direct dans les startups ou via des véhicules d’investissement qui les regroupent. Le phénomène Business Angel en France est relativement peu développé en comparaison des États-Unis ou de la Grande-Bretagne. Par exemple, France Angels recensait en 2012 environ 4100 Business Angels répartis dans 82 réseaux associatifs, avec 40 M€ investis dans 352 entreprises, soit un ticket moyen de 10k€ par Business Angel au sein de France Angels. Ces chiffres n’incluent pas les Business Angels hors réseau, difficiles à quantifier mais non négligeables.

Les family offices sont des structures familiales gérant les actifs d’une famille fortunée. Leur taille varie selon la quantité et la nature des actifs. De plus en plus, ils s’intéressent à l’écosystème startup et interviennent fréquemment dans le financement en amorçage.

Comment les trouver ?

Les Business Angels peuvent être en réseau au sein d’associations affiliées à France Angels ou agir individuellement. Le site de France Angels liste toutes les associations. Les Business Angels individuels sont plus difficiles à trouver mais peuvent être identifiés dans les tableaux de levées de fonds réalisés par frenchfunding. Les family offices sont très difficiles d’accès et peu publicisent leur activité d’investissement dans les startups.

Le crowdfunding

Ce sont des réseaux sociaux de financement permettant d’élargir la base d’investisseurs à des tickets plus faibles que les Business Angels traditionnels. Certaines plateformes sont spécialisées par secteur, comme MyMajorCompany (musique) ou Touscoprod (cinéma), tandis que d’autres sont généralistes comme Wiseed, Smart Angels, et Anaxago.

Aux États-Unis, deux modèles prospèrent : AngelList, un réseau social entre Business Angels et entrepreneurs facilitant la mise en relation et les investissements, et Kickstarter, qui permet de précommander un produit développé par une startup, finançant ainsi la R&D et la production. Beaucoup de projets sur Kickstarter recueillent plusieurs millions de dollars en précommandes.

Les plateformes françaises cités présentent un nombre significatif d’opérations réalisées, particulièrement adaptées aux startups B2C déjà un peu connues, où les clients peuvent devenir investisseurs.

Fonds d’amorçage (FNA et fonds régionaux)

La plupart des fonds classiques de capital risque revendiquent une activité d’amorçage, même si elle reste faible. Les opérations d’amorçage sont principalement réalisées par des fonds régionaux et par des fonds co-alimentés par le Fonds National d’Amorçage (FNA). Le nombre d’opérations annuelles en amorçage en France reste faible, moins d’une cinquantaine.

Comment les trouver ?

Les fonds régionaux sont répertoriés dans l’annuaire de l’AFIC et les fonds FNA sont listés par la BPI. On peut aussi citer Kima Ventures, qui investit de nombreux petits tickets par an en France et à l’étranger, avec un processus de décision rapide.

Les investisseurs en capital risque

Chiffres clés

L’AFIC comptait 271 membres actifs en 2013, fonds de capital risque et autres fonds. En filtrant sur les fonds réellement actifs dans les secteurs innovants avec des tickets supérieurs à 100k€, on arrive à environ une cinquantaine. En 2013, environ 200 opérations de premier tour de table (hors amorçage) ont été réalisées en France (source : myfrenchstartup).

Qui sont ces investisseurs ?

Les fonds d’investissement en capital sont des équipes de gestion qui collectent des fonds auprès de souscripteurs, investissent dans des entreprises, réalisent des sorties, et reversent un rendement à leurs investisseurs.

Contrairement aux Business Angels, ils n’investissent pas leur propre argent mais gèrent des fonds tiers selon un cahier des charges imposant des contraintes sectorielles, géographiques ou de maturité des entreprises.

On distingue plusieurs origines des fonds : les fonds « fiscaux » issus de niches fiscales (IRPP, ISF) qui ont créé holdings, FIP, FCPI, représentant plus des deux tiers des fonds investis dans les jeunes entreprises innovantes. Ces fonds sont collectés systématiquement chaque année.

L’autre partie vient d’investisseurs institutionnels classiques (banques, assurances, family offices, grands groupes, entrepreneurs du web fortunés). Ces fonds alimentent des véhicules d’investissement (ex : FCPR) opérés par des gestionnaires.

Le paysage évolue avec l’érosion des avantages fiscaux TEPA, l’émergence des fonds de corporate venture, et la création par l’État de fonds spécifiques (FSN, FNA). Les dispositifs fiscaux tels que FIP et FCPI peuvent évoluer chaque année selon les choix politiques.